ATTENTION :

ce cours correspond au programme de 2013, il n'est pas conforme au programme de terminale de SES en vigueur depuis 2019.

4. La famille garde un rôle essentiel dans le processus de cohésion malgré ses transformations et le développement toujours plus grand de l’autonomie des individus.

4.1. La famille reste un lieu d’intégration sociale fondamental…

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Vous l’avez étudié les années précédentes, la famille joue un rôle essentiel dans l’intégration sociale des enfants au sein de la société. Ce sont les parents qui, au cours de la socialisation primaire apprennent à l’enfant les règles de vie essentielles pour vivre en société : langage, propreté, politesse, etc. Les comportements appris au sein de la famille dépendent évidemment des valeurs de la société environnante : ils permettront aux enfants de nouer des liens sociaux et de s’intégrer dans la société. Si certaines de ces valeurs et de normes de comportements peuvent être spécifiques à certaines familles selon le milieu social d’appartenance, il semble que l’égalité et l’individualisme (au sens bien sûr d’autonomie des personnes) touche aussi la famille. Il en est ainsi de l’égalité entre homme et femme au sein du couple ou vis-à-vis des enfants ; cela transforme bien sûr les relations familiales vers moins d’autoritarisme. L’individualisme croissant lui aussi fait que les personnes composant la famille ont sans doute plus qu’avant une certaine liberté. Cela ne signifie pas que la famille ne joue plus son rôle socialisateur mais que ces deux valeurs qui imprègnent les relations familiales socialisent justement les enfants à la gestion de cette autonomie. C’est lorsqu’un des membres de la famille connaît une difficulté que le caractère protecteur de la famille se manifeste le plus. Lorsqu’un jeune prend son autonomie et qu’il connaît des difficultés, les parents l’aident de différentes façons (pour trouver un logement, pour aider aux premières dépenses, pour s’occuper du linge, etc.). Poursuivons rapidement ce cycle de vie. Arrive alors une période pour les parents durant laquelle ils devront aider leurs propres parents si ces derniers perdent peu à peu leur autonomie : trouver une structure adaptée qui souvent ne suffit pas et est souvent très coûteuse. Aller régulièrement les aider pour faire le ménage, surveiller la prise des médicaments, remplir des documents administratifs (impôts, etc.) faire les courses, etc. est une nécessité et montre là encore la fonction protectrice de la famille. Remarquez que l’aide est en réalité une entraide ici, dans la famille : elle ne va pas dans un sen unique. Les parents âgés qui ont aidé autrefois reçoivent maintenant de l’aide. De même, les adolescents ou les jeunes peuvent aussi aider leurs parents ou leurs grands-parents à certaines occasions.

Vous l’avez étudié les années précédentes, la famille joue un rôle essentiel dans l’intégration sociale des enfants au sein de la société. Ce sont les parents qui, au cours de la socialisation primaire apprennent à l’enfant les règles de vie essentielles pour vivre en société : langage, propreté, politesse, etc. Les comportements appris au sein de la famille dépendent évidemment des valeurs de la société environnante : ils permettront aux enfants de nouer des liens sociaux et de s’intégrer dans la société. Si certaines de ces valeurs et de normes de comportements peuvent être spécifiques à certaines familles selon le milieu social d’appartenance, il semble que l’égalité et l’individualisme (au sens bien sûr d’autonomie des personnes) touche aussi la famille. Il en est ainsi de l’égalité entre homme et femme au sein du couple ou vis-à-vis des enfants ; cela transforme bien sûr les relations familiales vers moins d’autoritarisme. L’individualisme croissant lui aussi fait que les personnes composant la famille ont sans doute plus qu’avant une certaine liberté. Cela ne signifie pas que la famille ne joue plus son rôle socialisateur mais que ces deux valeurs qui imprègnent les relations familiales socialisent justement les enfants à la gestion de cette autonomie.

C’est lorsqu’un des membres de la famille connaît une difficulté que le caractère protecteur de la famille se manifeste le plus. Lorsqu’un jeune prend son autonomie et qu’il connaît des difficultés, les parents l’aident de différentes façons (pour trouver un logement, pour aider aux premières dépenses, pour s’occuper du linge, etc.). Poursuivons rapidement ce cycle de vie. Arrive alors une période pour les parents durant laquelle ils devront aider leurs propres parents si ces derniers perdent peu à peu leur autonomie : trouver une structure adaptée qui souvent ne suffit pas et est souvent très coûteuse. Aller régulièrement les aider pour faire le ménage, surveiller la prise des médicaments, remplir des documents administratifs (impôts, etc.) faire les courses, etc. est une nécessité et montre là encore la fonction protectrice de la famille. Remarquez que l’aide est en réalité une entraide ici, dans la famille : elle ne va pas dans un sen unique. Les parents âgés qui ont aidé autrefois reçoivent maintenant de l’aide. De même, les adolescents ou les jeunes peuvent aussi aider leurs parents ou leurs grands-parents à certaines occasions.

4.2. ... même si certaines de ses transformations peuvent le remettre en question

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Une des transformations les plus importantes est la croissance du nombre de couples qui divorcent ou se séparent, pour les couples non mariés. La dislocation de la famille aboutit fréquemment à la formation de familles monoparentales. Or, c'est parmi ces familles, ayant souvent à leur tête une femme, que la pauvreté est la plus fréquente. En effet, dans ces familles, non seulement il n’y a souvent qu’une seule source de revenu mais en plus, ce revenu est très souvent faible du fait des différences de salaire entre hommes et femmes et de l’importance, plus grande parmi les femmes, des emplois à temps partiel. Si l’État a, dès les années 70, réagi en créant une aide pour parents isolés, il n’en reste pas moins que l’importance de la pauvreté est une constante parmi les familles monoparentales. Lorsqu’on étudie de manière plus précise les aides au sein de la parenté, on se rend compte que ce ne sont pas les individus qui en ont le plus qui sont le plus aidé par les familles. En effet, ce sont les familles qui ont le plus de moyens financiers et culturels qui aident plus fréquemment leurs parents proches. C’est ainsi, par exemple, d’après une enquête, certes ancienne puisque datant de 2000-2001, en France, les aides offertes par les « cadres et professions intellectuelles supérieures » au sein de leur famille s’élevaient à 1282 € contre 424 € chez les ouvriers. De même, vous l’avez vu sans doute en étudiant les facteurs de mobilité sociale, ce sont les familles les plus favorisées qui sont les plus capables d’aider leurs enfants au cours de leurs parcours scolaires ou pour trouver un emploi. Les aides intrafamiliales ont donc tendance à reproduire les inégalités sociales.

Une des transformations les plus importantes est la croissance du nombre de couples qui divorcent ou se séparent, pour les couples non mariés. La dislocation de la famille aboutit fréquemment à la formation de familles monoparentales. Or, c'est parmi ces familles, ayant souvent à leur tête une femme, que la pauvreté est la plus fréquente. En effet, dans ces familles, non seulement il n’y a souvent qu’une seule source de revenu mais en plus, ce revenu est très souvent faible du fait des différences de salaire entre hommes et femmes et de l’importance, plus grande parmi les femmes, des emplois à temps partiel. Si l’État a, dès les années 70, réagi en créant une aide pour parents isolés, il n’en reste pas moins que l’importance de la pauvreté est une constante parmi les familles monoparentales.

Lorsqu’on étudie de manière plus précise les aides au sein de la parenté, on se rend compte que ce ne sont pas les individus qui en ont le plus qui sont le plus aidé par les familles. En effet, ce sont les familles qui ont le plus de moyens financiers et culturels qui aident plus fréquemment leurs parents proches. C’est ainsi, par exemple, d’après une enquête, certes ancienne puisque datant de 2000-2001, en France, les aides offertes par les « cadres et professions intellectuelles supérieures » au sein de leur famille s’élevaient à 1282 € contre 424 € chez les ouvriers. De même, vous l’avez vu sans doute en étudiant les facteurs de mobilité sociale, ce sont les familles les plus favorisées qui sont les plus capables d’aider leurs enfants au cours de leurs parcours scolaires ou pour trouver un emploi. Les aides intrafamiliales ont donc tendance à reproduire les inégalités sociales.