Inégalités sociales

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Lexique

Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes sociaux portant sur des avantages ou des désavantages dans l’accès à des ressources socialement valorisées.

Définition

Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes sociauxportant sur des avantages ou des désavantages dans l’accès à des ressources socialement valorisées.

Ces ressources socialement valorisées dépendent bien sûr de chaque société, des valeurs de chaque société. Dans nos sociétés qui valorisent l’activité économique, l’argent, etc. les inégalités sociales prennent en partie la forme d’inégalités économiques.

Toutefois, ces inégalités sociales ne se réduisent pas aux inégalités économiques. Citons quelques exemples de ressources socialement valorisées. Un premier exemple est la santé qui est un capital essentiel pour un individu. Or, il existe des inégalités sociales de santé entre individus qu’il s’agisse entre hommes et femmes ou selon le milieu social.

Un second exemple est l’accès aux professions : chaque profession a un prestige spécifique plus ou moins élevé et cet accès n’est évidemment pas égalitaire (voir le thème sur la mobilité sociale).

Un troisième et dernier exemple est l’accès au diplôme qui favorise l’entrée dans telle ou telle profession. Cet accès est évidemment différencié entre individus entre hommes et femmes par exemple ou selon le milieu social.

Tendances

Il est très difficile de savoir si les inégalités sociales tendent à se développer ou non en France étant donné la très grande diversité des « ressources socialement valorisées. Mettons plutôt en évidence quelques évolutions vraisemblables si l’on compare les hommes et les femmes puis les individus selon leur milieu social.

Si l’on s’intéresse aux inégalités sociales entre homme et femmes, on peut semble-t-il, observer un rapprochement du statut social des hommes et des femmes depuis les années 60 en France sans pour autant atteindre une égalité totale des situations. Le développement de l’activité féminine, la réussite scolaire des jeunes filles en est ainsi la preuve. Toutefois, dans ces domaines, il existe toujours un « plafond de verre » : les femmes ont toujours du mal à accéder aux postes à responsabilité les plus élevés.

Pour ce qui concerne l’évolution de la structure sociale et des inégalités des chances en fonction du milieu social, il semble qu’après une période de développement de l’égalité des chances durant les 70 ou 80 premières années du XXe siècle, ce processus soit stoppé voire inversé. Le développement des « classes moyennes » et celui de la scolarisation de masse explique l’évolution de la première partie du XXe siècle. Depuis la fin des années 1970, ce processus semble s’arrêter et la mobilité sociale ne semble plus progresser voire semble stagner. De même les inégalités économiques ne se réduisent plus.

Enjeux

L’existence d’inégalités sociales pose plusieurs questions qui sont autant d’enjeux : dans une société démocratique, les inégalités sociales sont-elles acceptables ou non ? Si elles ne le sont pas comment lutter contre ? N’y a-t-il pas un risque d’atteinte à une autre valeur fondamentale des sociétés démocratiques : la liberté ?

On peut penser que, dans une société démocratique, la complexité des activités sociales fait que des professions très diverses existent et sont valorisées de manière là aussi très diverses. Face à cette diversité d’accès à des positions sociales valorisées un principe est dominant celui d’égalité des chances. Cependant, il se peut que l’inégalité des chances ne provienne des procédures de recrutement des employeurs ou de l’organisation du système scolaire mais des situations de départ, des conditions de vie des enfants et donc du milieu social. Dans ce cas, l’égalité des chances passerait par une plus grande égalité des conditions (et non par les procédures améliorées de formation ou d’accès aux différentes professions). Mais, comment agir plus concrètement ? Redistribuer les revenus des plus riches vers les plus pauvres (voir la rubrique « enjeux » de la notion « Inégalités économiques ») ? Élargir les services publics gratuits (enseignement supérieur, santé, etc.) ? Encadrer la liberté d’installation des individus pour une plus grande mixité sociale des quartiers d’habitation et des lieux d’enseignement ? On peut voir que toutes ces mesures reposent plus ou moins sur la contrainte. Le degré d’acceptation des inégalités sociales ne répond-il pas, concrètement, à un « équilibre » provisoire entre valeurs différentes comme l’égalité et la liberté ?

Indicateurs

Suivant le type de ressources, la mesure de l’inégalité d’accès est différente. Dans le domaine de la santé, on utilise fréquemment l’espérance de vie à la naissance (comparaison homme/femme) ou l’espérance de vie à 35 ans pour mesurer les différences entre milieux sociaux. Mais on peut utiliser aussi bien d’autres indicateurs : la fréquence de telle ou telle maladie, la fréquence d’accès à tel ou tel service médical, etc.

Pour ce qui concerne l’accès aux différentes professions, les sociologues utilisent très souvent les tables de mobilité (voir thème sur la mobilité sociale).

Enfin, les inégalités scolaires peuvent être mesurées grâce à la proportion d’obtention de tel ou tel diplôme, par l’accès à telle ou telle école, par la maîtrise de telle ou telle compétence (lecture, écriture, etc.).

Erreurs Fréquentes

Confondre différences sociales et inégalités.

Assimiler de manière systématique inégalités et injustice sociale.

Croire que les inégalités sociales proviennent exclusivement des inégalités économiques

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