ATTENTION :

ce cours correspond au programme de 2013, il n'est pas conforme au programme de terminale de SES en vigueur depuis 2019.

2. Le travail reste toujours une instance d’intégration essentielle malgré sa fragilisation

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Des instances d’intégration qui favorisent la cohésion sociale, le travail est l’une des plus essentielles. Non seulement il est source d’identité sociale mais en plus il peut relier les individus les uns aux autres comme l’a montré Durkheim.

Des instances d’intégration qui favorisent la cohésion sociale, le travail est l’une des plus essentielles. Non seulement il est source d’identité sociale mais en plus il peut relier les individus les uns aux autres comme l’a montré Durkheim.

2.1. Le travail comme instance d’intégration : revenus, identité et droits sociaux

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En premier lieu, le travail assure un revenu qui permet de couvrir ses besoins essentiels et de participer à la société de consommation : dans notre société très matérialiste, cet aspect est important pour s’intégrer pleinement à la vie sociale. En second lieu, le travail est une des activités qui, quel que soit son objet précis, occupe le plus la vie des individus et les situe dans la société. En effet, être conducteur de bus, magistrat, vendeur, comptable, commerçant donne une position sociale à l’individu dans la société en termes de prestige, de rémunération, etc. Dans chacun de ces milieux socioprofessionnels, des valeurs spécifiques peuvent se dégager comme le rapport à l’argent, à l’État ou à l’action collective qui sont la base de groupes sociaux intégrateurs. Toutefois, dans une société dans laquelle l’autonomie de l’individu est forte et les instances d’intégration diverses, on peut se demander si cette identité est aussi forte et reconnue qu’autrefois lorsque, par exemple, les quartiers ouvriers favorisaient une vie collective plus riche. En dernier lieu, il faut savoir que dans de très nombreux pays, sinon tous, le travail est la base d’un système de protection sociale assurant des revenus lorsque des risques sociaux surviennent, retraite, chômage, problème de santé particulièrement. Ces revenus sociaux (pensions de retraite, allocation chômage, remboursement de dépenses de santé) sont, en effet, financés par un prélèvement sur les revenus d’activité qui alimente soit le budget de l’État qui verse ces revenus soit des organismes spécialisés comme la Sécurité sociale et l’UNEDIC (aujourd’hui Pôle emploi) en France. Ce système basé sur le travail est un élément de solidarité financière qui lie les membres de la société : les revenus de tous financent les besoins de personnes subissant des risques sociaux. C’est un élément fort de la solidarité nationale.

En premier lieu, le travail assure un revenu qui permet de couvrir ses besoins essentiels et de participer à la société de consommation : dans notre société très matérialiste, cet aspect est important pour s’intégrer pleinement à la vie sociale.

En second lieu, le travail est une des activités qui, quel que soit son objet précis, occupe le plus la vie des individus et les situe dans la société. En effet, être conducteur de bus, magistrat, vendeur, comptable, commerçant donne une position sociale à l’individu dans la société en termes de prestige, de rémunération, etc. Dans chacun de ces milieux socioprofessionnels, des valeurs spécifiques peuvent se dégager comme le rapport à l’argent, à l’État ou à l’action collective qui sont la base de groupes sociaux intégrateurs. Toutefois, dans une société dans laquelle l’autonomie de l’individu est forte et les instances d’intégration diverses, on peut se demander si cette identité est aussi forte et reconnue qu’autrefois lorsque, par exemple, les quartiers ouvriers favorisaient une vie collective plus riche.

En dernier lieu, il faut savoir que dans de très nombreux pays, sinon tous, le travail est la base d’un système de protection sociale assurant des revenus lorsque des risques sociaux surviennent, retraite, chômage, problème de santé particulièrement. Ces revenus sociaux (pensions de retraite, allocation chômage, remboursement de dépenses de santé) sont, en effet, financés par un prélèvement sur les revenus d’activité qui alimente soit le budget de l’État qui verse ces revenus soit des organismes spécialisés comme la Sécurité sociale et l’UNEDIC (aujourd’hui Pôle emploi) en France. Ce système basé sur le travail est un élément de solidarité financière qui lie les membres de la société : les revenus de tous financent les besoins de personnes subissant des risques sociaux. C’est un élément fort de la solidarité nationale.

2.2. Chômage, précarité et type de travail : les difficultés d’intégration au monde du travail.

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La dégradation du marché du travail, lorsqu’elle se produit, empêche bien évidemment l’intégration par le travail de se faire : les individus au chômage connaissent une baisse de leur revenu (les allocations, lorsque les chômeurs y ont droit, sont inférieures au revenu d’activité). De plus, ils perdent le sentiment de leur utilité sociale ou pour reprendre l’expression de Durkheim, la solidarité organique n’existe plus pour eux. De leur côté, les personnes qui connaissent la précarité de l’emploi ont forcément des difficultés à s’intégrer dans l’entreprise dans laquelle ils se trouvent de manière temporaire et donc à se sentir appartenir à un groupe socioprofessionnel. Enfin l’insertion professionnelle peut se faire dans un cadre dans lequel l’individu ne se sent pas engagé, même s’il s’agit d’un CDI. Ce manque d’attachement à l’activité professionnelle peut avoir différentes origines comme être liée à la pénibilité du travail ou à sa monotonie, à son caractère peu valorisant du fait de son manque de reconnaissance sociale, salariale, etc.

La dégradation du marché du travail, lorsqu’elle se produit, empêche bien évidemment l’intégration par le travail de se faire : les individus au chômage connaissent une baisse de leur revenu (les allocations, lorsque les chômeurs y ont droit, sont inférieures au revenu d’activité). De plus, ils perdent le sentiment de leur utilité sociale ou pour reprendre l’expression de Durkheim, la solidarité organique n’existe plus pour eux.

De leur côté, les personnes qui connaissent la précarité de l’emploi ont forcément des difficultés à s’intégrer dans l’entreprise dans laquelle ils se trouvent de manière temporaire et donc à se sentir appartenir à un groupe socioprofessionnel.

Enfin l’insertion professionnelle peut se faire dans un cadre dans lequel l’individu ne se sent pas engagé, même s’il s’agit d’un CDI. Ce manque d’attachement à l’activité professionnelle peut avoir différentes origines comme être liée à la pénibilité du travail ou à sa monotonie, à son caractère peu valorisant du fait de son manque de reconnaissance sociale, salariale, etc.