ATTENTION :

ce cours correspond au programme de 2013, il n'est pas conforme au programme de terminale de SES en vigueur depuis 2019.

Synthèse CH12. Quelles politiques pour l’emploi ? (Attention : programme précédent)

Dans nos sociétés, l’intégration des individus passe notamment, vous le savez, par le travail. Or, le chômage et la précarité de certains emplois liés au manque d’emplois nuit à cette intégration. C’est pour cela qu’une grande partie des politiques économiques visent, in fine, à améliorer l’emploi non seulement du point de vue quantitatif, pour réduire le chômage, mais aussi qualitatif, pour réduire la précarité des conditions de vie. C’est dans ce chapitre que vous étudierez de manière plus précise ces politiques sur l’emploi en insistant sur les effets prévus ou prévisibles sur le chômage et l’intégration par le travail.

Dans nos sociétés, l’intégration des individus passe notamment, vous le savez, par le travail. Or, le chômage et la précarité de certains emplois liés au manque d’emplois nuit à cette intégration. C’est pour cela qu’une grande partie des politiques économiques visent, in fine, à améliorer l’emploi non seulement du point de vue quantitatif, pour réduire le chômage, mais aussi qualitatif, pour réduire la précarité des conditions de vie. C’est dans ce chapitre que vous étudierez de manière plus précise ces politiques sur l’emploi en insistant sur les effets prévus ou prévisibles sur le chômage et l’intégration par le travail.

1. Entre intégration et exclusion : travail et évolution de l’emploi.

1.1. Travail et intégration sociale.

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Comme vous l’avez étudié en détail dans le chapitre 10 le travail est source d’intégration sociale par les revenus et les droits sociaux, qu’il procure mais aussi par l’identité sociale qu’il procure aux individus. Rappelons simplement que le travail est source de revenus qui permettent aux individus de consommer et satisfaire leurs besoins et, donc, de participer pleinement à notre société qui est une société de consommation. De plus, en cas de perte d’emplois, de problème de santé, etc., le travail par le biais du versement de cotisations permet soit d’obtenir un revenu de remplacement soit des remboursements de dépenses supplémentaires : il évite de tomber dans la pauvreté en cas de risques sociaux. Enfin, le travail dès lors qu’il s’inscrit dans la durée, est source de statut social et de reconnaissance sociale par la profession à laquelle l’individu s’identifie ; bref, il apporte à individu une identité sociale.

Comme vous l’avez étudié en détail dans le chapitre 10 le travail est source d’intégration sociale par les revenus et les droits sociaux, qu’il procure mais aussi par l’identité sociale qu’il procure aux individus.

Rappelons simplement que le travail est source de revenus qui permettent aux individus de consommer et satisfaire leurs besoins et, donc, de participer pleinement à notre société qui est une société de consommation. De plus, en cas de perte d’emplois, de problème de santé, etc., le travail par le biais du versement de cotisations permet soit d’obtenir un revenu de remplacement soit des remboursements de dépenses supplémentaires : il évite de tomber dans la pauvreté en cas de risques sociaux. Enfin, le travail dès lors qu’il s’inscrit dans la durée, est source de statut social et de reconnaissance sociale par la profession à laquelle l’individu s’identifie ; bref, il apporte à individu une identité sociale.

1.2. Travail et chômage.

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Si, en France, 9 actifs sur 10 ont un emploi, ces 10 % d’actifs qui n'ont pas d'emploi (environ en 2014) ne forment pas une population négligeable : un peu moins de 3 millions de personnes ! Pour ces personnes, avoir un revenu et une place reconnue dans la société est problématique. Depuis la crise économique, ce taux, qui est le taux de chômage est passé de plus de 7,3 % (en 2007, en France) à 10,3 % en 2015 et se stabilise à ce niveau depuis deux ans environ. Un autre indicateur complémentaire de cette difficulté d’insertion sur le marché du travail est la durée moyenne de chômage : l’ancienneté moyenne est, en France, d’environ 14 mois, soit plus d’un an. Il semble donc difficile pour beaucoup de chômeurs de sortir rapidement de cette exclusion du monde du travail. Sachez tout de même que ces deux indicateurs ne se cumulent pas forcément, la situation étant différente suivant l’âge : si le risque de chômage est plus grand chez les plus jeunes que chez les plus âgés, la durée du chômage est, à l’inverse, bien plus élevée chez les plus âgés. Il y a donc pour les plus jeunes une difficulté générale d’insertion dans le monde du travail et pour les plus âgés un risque d’exclusion certes peu fréquent mais plus durable de ce marché du travail.

Si, en France, 9 actifs sur 10 ont un emploi, ces 10 % d’actifs qui n'ont pas d'emploi (environ en 2014) ne forment pas une population négligeable : un peu moins de 3 millions de personnes ! Pour ces personnes, avoir un revenu et une place reconnue dans la société est problématique. Depuis la crise économique, ce taux, qui est le taux de chômage est passé de plus de 7,3 % (en 2007, en France) à 10,3 % en 2015 et se stabilise à ce niveau depuis deux ans environ.

Un autre indicateur complémentaire de cette difficulté d’insertion sur le marché du travail est la durée moyenne de chômage : l’ancienneté moyenne est, en France, d’environ 14 mois, soit plus d’un an. Il semble donc difficile pour beaucoup de chômeurs de sortir rapidement de cette exclusion du monde du travail.

Sachez tout de même que ces deux indicateurs ne se cumulent pas forcément, la situation étant différente suivant l’âge : si le risque de chômage est plus grand chez les plus jeunes que chez les plus âgés, la durée du chômage est, à l’inverse, bien plus élevée chez les plus âgés. Il y a donc pour les plus jeunes une difficulté générale d’insertion dans le monde du travail et pour les plus âgés un risque d’exclusion certes peu fréquent mais plus durable de ce marché du travail.

1.3. Types d’emploi et précarité.

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Mais, vous le savez, le chômage est une chose et la nature des emplois une autre : leur qualité (durée, intérêt, durabilité, etc.) n’est pas forcément la même. Intéressons-nous à leur durée qui est la caractéristique fondamentale pour distinguer les emplois précaires au sein de l’ensemble des emplois. En effet, l’intégration et la position dans la société ne peut découler que d’une position stable dans l’emploi. Les emplois précaires, ou formes particulières d’emplois (selon l’INSEE), regroupent « les statuts d’emploi qui ne sont pas des contrats à durée indéterminée. Ce sont l’intérim, les contrats à durée déterminée, l’apprentissage et les contrats aidés. » Les revenus, que ces emplois, procurent sont souvent faibles et ne peuvent évidemment durer que le temps du contrat. Par conséquent, l’intégration dans l’organisation qui emploie ces personnes ne peut vraiment se réaliser ni le sentiment d’appartenance à une profession donnée et donc l’intégration sociale dans son ensemble. Rappelons qu’au niveau global environ 12 % des emplois sont des formes particulières d’emplois en 2014. Une minorité donc. Mais précisons aussi que la proportion des entrées en emploi avec une forme particulière d’emplois représente, en France, environ 3 fois celle avec un CDI (dans les entreprises de plus 50 salariés) et que la fin des emplois en CDD représentaient, au milieu des années 2000, environ 4 fois le nombre de démissions et environ 8 fois le nombre de licenciements. C’est essentiellement par ce type d’emploi que la flexibilité du marché du travail en France s’opère. Or, ce sont surtout ces jeunes, une part non négligeable d’entre eux tout au moins, qui vivent cette mobilité sur le marché du travail avec la précarité des revenus qu’elle entraîne mais aussi les ouvriers les moins qualifiés… Dès lors, on peut penser que le travail ne joue plus totalement ou pour tout le monde son rôle intégrateur. Que peuvent faire les pouvoirs publics pour améliorer la situation du marché du travail ? Penchons-nous d’abord sur les politiques de lutte contre le chômage.

Mais, vous le savez, le chômage est une chose et la nature des emplois une autre : leur qualité (durée, intérêt, durabilité, etc.) n’est pas forcément la même. Intéressons-nous à leur durée qui est la caractéristique fondamentale pour distinguer les emplois précaires au sein de l’ensemble des emplois. En effet, l’intégration et la position dans la société ne peut découler que d’une position stable dans l’emploi. Les emplois précaires, ou formes particulières d’emplois (selon l’INSEE), regroupent « les statuts d’emploi qui ne sont pas des contrats à durée indéterminée. Ce sont l’intérim, les contrats à durée déterminée, l’apprentissage et les contrats aidés. » Les revenus, que ces emplois, procurent sont souvent faibles et ne peuvent évidemment durer que le temps du contrat. Par conséquent, l’intégration dans l’organisation qui emploie ces personnes ne peut vraiment se réaliser ni le sentiment d’appartenance à une profession donnée et donc l’intégration sociale dans son ensemble.

Rappelons qu’au niveau global environ 12 % des emplois sont des formes particulières d’emplois en 2014. Une minorité donc. Mais précisons aussi que la proportion des entrées en emploi avec une forme particulière d’emplois représente, en France, environ 3 fois celle avec un CDI (dans les entreprises de plus 50 salariés) et que la fin des emplois en CDD représentaient, au milieu des années 2000, environ 4 fois le nombre de démissions et environ 8 fois le nombre de licenciements. C’est essentiellement par ce type d’emploi que la flexibilité du marché du travail en France s’opère. Or, ce sont surtout ces jeunes, une part non négligeable d’entre eux tout au moins, qui vivent cette mobilité sur le marché du travail avec la précarité des revenus qu’elle entraîne mais aussi les ouvriers les moins qualifiés… Dès lors, on peut penser que le travail ne joue plus totalement ou pour tout le monde son rôle intégrateur.

Que peuvent faire les pouvoirs publics pour améliorer la situation du marché du travail ? Penchons-nous d’abord sur les politiques de lutte contre le chômage.