ATTENTION :

ce cours correspond au programme de 2013, il n'est pas conforme au programme de terminale de SES en vigueur depuis 2019.

2. Les politiques de l’emploi et les analyses du chômage en termes de déséquilibres conjoncturels.

2.1. La théorie du déséquilibre et les hypothèses de base.

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Les théoriciens du déséquilibre supposent des marchés ne fonctionnent pas selon le modèle néoclassique standard : les salaires sont rigides et les prix aussi. Ce sont donc plutôt des analyses de court terme, les prix n’ayant pas le temps de s’ajuster aux variations des quantités offertes et demandées sur le marché des biens et services comme sur le marché du travail : l’équilibre sur les marchés ne se fait pas. Soit l’offre reste supérieure à la demande soit c’est la demande qui reste supérieure à l’offre.

Les théoriciens du déséquilibre supposent des marchés ne fonctionnent pas selon le modèle néoclassique standard : les salaires sont rigides et les prix aussi. Ce sont donc plutôt des analyses de court terme, les prix n’ayant pas le temps de s’ajuster aux variations des quantités offertes et demandées sur le marché des biens et services comme sur le marché du travail : l’équilibre sur les marchés ne se fait pas. Soit l’offre reste supérieure à la demande soit c’est la demande qui reste supérieure à l’offre.

2.2. La théorie du déséquilibre : le chômage classique et les politiques d’allègement du coût du travail.

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L’insuffisance de l’offre sur le marché des produits, alors qu’il n’y a pas de problème de faiblesse de la demande, s’explique par la faible rentabilité de l’activité des entreprises : il n’est donc pas intéressant pour elles de produire. On comprend bien dès lors, le lien avec le chômage : les entreprises n’embauchent pas parce que la production n’est pas suffisamment rentable. Dans cette situation, on parle de chômage classique. Il existe différentes manières, pour l’État, de réduire les coûts des entreprises afin d’améliorer leur rentabilité. Les entreprises versent, en effet, de nombreux impôts à l’État et notamment l’impôt sur les bénéfices. En abaissant ce taux, la rentabilité s’améliore et l’activité est encouragée tout comme les embauches. L’emploi peut donc augmenter et le chômage se réduire. D’autres impôts, d’autres taxes peuvent être réduites bien sûr. Insistons sur une politique fréquemment menée notamment en France depuis le milieu des années 90 : la réduction du coût du travail. L’État a deux moyens essentiels pour cela : baisser le SMIC (ou faire en sorte qu’il n’augmente pas trop fortement) et/ou réduire les cotisations sociales. Les cotisations, vous le savez peut-être, sont versées aux organismes de protection sociale et sont calculés comme un pourcentage du salaire (le taux de cotisation sociale). L’État peut donc baisser le taux de cotisation sociale ce qui réduira le coût du travail. Dans ce cas, la rentabilité des entreprises pourra s’améliorer (toutes choses égales par ailleurs) ; les entreprises seront incitées à produire plus et à embaucher. Le chômage pourra donc baisser.

L’insuffisance de l’offre sur le marché des produits, alors qu’il n’y a pas de problème de faiblesse de la demande, s’explique par la faible rentabilité de l’activité des entreprises : il n’est donc pas intéressant pour elles de produire. On comprend bien dès lors, le lien avec le chômage : les entreprises n’embauchent pas parce que la production n’est pas suffisamment rentable. Dans cette situation, on parle de chômage classique.

Il existe différentes manières, pour l’État, de réduire les coûts des entreprises afin d’améliorer leur rentabilité. Les entreprises versent, en effet, de nombreux impôts à l’État et notamment l’impôt sur les bénéfices. En abaissant ce taux, la rentabilité s’améliore et l’activité est encouragée tout comme les embauches. L’emploi peut donc augmenter et le chômage se réduire. D’autres impôts, d’autres taxes peuvent être réduites bien sûr. Insistons sur une politique fréquemment menée notamment en France depuis le milieu des années 90 : la réduction du coût du travail. L’État a deux moyens essentiels pour cela : baisser le SMIC (ou faire en sorte qu’il n’augmente pas trop fortement) et/ou réduire les cotisations sociales. Les cotisations, vous le savez peut-être, sont versées aux organismes de protection sociale et sont calculés comme un pourcentage du salaire (le taux de cotisation sociale). L’État peut donc baisser le taux de cotisation sociale ce qui réduira le coût du travail. Dans ce cas, la rentabilité des entreprises pourra s’améliorer (toutes choses égales par ailleurs) ; les entreprises seront incitées à produire plus et à embaucher. Le chômage pourra donc baisser.

2.3. La théorie du déséquilibre : le chômage keynésien et les politiques de relance.

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L’insuffisance de la demande sur le marché des produits explique, dans une perspective keynésienne, la faiblesse de la production par rapport aux capacités de production. Les entreprises n’ayant pas de perspectives de débouchés suffisants ne vont pas produire davantage et donc ne vont plus embaucher : le chômage peut ainsi se développer, l’offre de travail de la part des travailleurs étant plus élevée que la demande de travail provenant des employeurs. Comme vous l’avez étudié en classe de 1ère, une politique de relance peut concerner aussi bien la politique monétaire que la politique budgétaire. La politique monétaire est une politique de baisse des taux d’intérêt de la Banque Centrale. Cette baisse des taux d’intérêt devrait logiquement se traduire par un accès moins coûteux aux liquidités pour les banques de second rang qui elles-mêmes devraient baisser leurs propres taux d’intérêt pour les prêts qu’elles accordent ou accorder de manière plus large des crédits aux clients demandeurs, ménages comme entreprises. Par conséquent, la consommation et l’investissement des ménages comme celui des entreprises peuvent augmenter ce qui relance donc les achats de biens et services de consommation et les achats de biens de production. Ainsi, la production est relancée dans ces deux secteurs d’activité et la croissance redémarre ou s’accélère. Les entreprises doivent donc embaucher ce qui réduit le chômage.

L’insuffisance de la demande sur le marché des produits explique, dans une perspective keynésienne, la faiblesse de la production par rapport aux capacités de production. Les entreprises n’ayant pas de perspectives de débouchés suffisants ne vont pas produire davantage et donc ne vont plus embaucher : le chômage peut ainsi se développer, l’offre de travail de la part des travailleurs étant plus élevée que la demande de travail provenant des employeurs.

Comme vous l’avez étudié en classe de 1ère, une politique de relance peut concerner aussi bien la politique monétaire que la politique budgétaire.

La politique monétaire est une politique de baisse des taux d’intérêt de la Banque Centrale. Cette baisse des taux d’intérêt devrait logiquement se traduire par un accès moins coûteux aux liquidités pour les banques de second rang qui elles-mêmes devraient baisser leurs propres taux d’intérêt pour les prêts qu’elles accordent ou accorder de manière plus large des crédits aux clients demandeurs, ménages comme entreprises. Par conséquent, la consommation et l’investissement des ménages comme celui des entreprises peuvent augmenter ce qui relance donc les achats de biens et services de consommation et les achats de biens de production. Ainsi, la production est relancée dans ces deux secteurs d’activité et la croissance redémarre ou s’accélère. Les entreprises doivent donc embaucher ce qui réduit le chômage.