Union économique et monétaire
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Lexique
L'Union économique et monétaire (UEM) européenne est un ensemble de pays de l'Union européenne qui se caractérise par l'existence d'un marché commun des produits, du travail et des capitaux, par une volonté d'utiliser la même monnaie (l'euro).
Remarque : normalement une UEM se caractérise aussi par l'harmonisation de politiques économiques ce qui n'est pas vraiment le cas pour les politiques budgétaires des pays membres de l'UEM européenne.
Définition
L'Union économique et monétaire est un ensemble de pays qui se caractérise par l'existence d'un marché commun des produits, du travail et des capitaux, par une volonté d'utiliser la même monnaie (l'euro) et par l'harmonisation de politiques économiques.
Pour ce qui concerne l'UEM européenne (il n'y en a pas d'autres d'ailleurs !), l'harmonisation des politiques budgétaires n'est pas vraiment une réalité malgré un cadre existant (le Pacte de Stabilité et de Croissance et le pacte budgétaire européen).
On peut légitimement assimiler l'UEM européenne à ce que l'on appelle (notamment dans les statistiques) la zone euro ; toutefois, certains pays ou micro-États utilisent l'euro sans faire partie de l'Union européenne (Andorre, Monaco, Saint-Marin, le Vatican, le Monténégro et le Kosovo).
A l'inverse, si tout pays de l'Union Européenne a vocation à faire partie de l'UEM dès qu'ils en auront rempli les conditions, trois ne veulent pas y participer (le Danemark, le Royaume-Uni et la Suède).
Au total, sur les 28 pays de l'Union Européenne, 18 utilisent l'euro au 1er janvier 2014 : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, Chypre, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie et la Lettonie.
Les pays de l'UE n'utilisant pas l'euro sont les suivants : Bulgarie, Croatie, Danemark, Hongrie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni et Suède.
Tendances
Le processus concernant l'Union européenne s'est déroulé est trois phases :
De 1990 à 1993 : libre circulation des capitaux et coordination des politiques économiques.
De 1994 à 1998 : convergence des politiques économiques et monétaires pour arriver à la stabilité des prix et à la création en 1998 de la BCE.
Depuis 1999 : taux de change fixes, irrévocables et création de l'euro qui circule, sous forme fiduciaire depuis 2002.
En 1999, onze États membres adoptent de l'euro : la Belgique, l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Autriche, le Portugal et la Finlande. Puis, ont intégré la zone euro : la Grèce (2001), de la Slovénie (2007), de Chypre et de Malte (2008), de la Slovaquie (2009) et de l'Estonie (2011) et la Lettonie. Les autres pays font, pour la plupart, partie de l'UEM et sont dans le MCE II (voir indicateurs).
Enjeux
Quels sont les avantages d'une politique monétaire commune ? Voir notion Euro.
Quels sont les cadres et les difficultés d'une harmonisation des politiques budgétaires ?
Au sein de l'UEM, il existe non pas une harmonisation des politiques budgétaires mais une surveillance contre d'éventuels excès en terme de déficit avec des procédures de dissuasion et d'éventuelles sanctions. Toutefois, la crise financière qui s'est transformée en crise économique et crise des finances publiques à amener les États de l'UEM a plus de coopération et d'entraide, entraide qui était interdite par les Traités. Mais, là encore, ces aides sont conditionnées à une politique d'ajustement pour réduire les déficits. Dans ce cadre, les discussions portent sur les effets de ces politiques de rigueur : ne risquent-elles pas de ralentir la croissance qui n'apporterait plus des ressources fiscales par la simple augmentation des revenus (impôt sur le revenu) et de la consommation (TVA, etc.). Enfin, la mise en pratique dans tous les pays européen de la même politique ne risque-t-elle pas de décupler les problèmes (réduction des débouchés extérieurs des pays la zone) ?
Indicateurs
Il n'y a pas d'indicateur pour évaluer une union économique et monétaire. Dans l'Union européenne, certains critères ont permis de décider quels seraient les pays autorisés à entrer dans l'UEM.
Pour pouvoir introduire l'euro lors de la troisième phase, les Etats membres devaient respecter les critères suivants (critères de convergence) :
- Le rapport entre le déficit public et le PIB devait être inférieur à 3 %.
- Le rapport entre la dette publique et le PIB devait inférieur à 60 %.
- Le taux d'inflation ne devait pas dépasser de plus de 1,5 point le taux d'inflation moyen des trois Etats membres ayant l'inflation la plus basse.
- Le taux d'intérêt nominal moyen à long terme ne doit pas être supérieur de plus de 2 points à la moyenne des taux d'intérêt des pays ayant la plus faible inflation.
- Les taux de change devaient respecter les marges normales de fluctuation pendant au moins les deux dernières années (ne pas avoir dévalué : pour les pays de l'UE qui n'ont pas encore l'euro, ils doivent passer au minimum deux ans dans le Mécanisme de Change Européen (MCE II), qui oblige les monnaies à ne pas s'éloigner d'un taux change défini par rapport à l'euro).
- Toutefois, il faut savoir que l'interprétation de ces critères est en réalité assez souple : ils ne s'appliquent pas de manière automatique mais après étude du Conseil européen.
- En ce qui concerne la politique monétaire, l'objectif assigné à la BCE par les Traités est de lutter contre l'inflation, ce qu'elle semble avoir assimilé à une inflation inférieure à 2 % pour l'ensemble de la zone euro jusqu'en 2003 et depuis lors à "un niveau inférieur à, mais proche de 2 % à moyen terme".
Erreurs Fréquentes
Plus que d'erreurs, le problème vient du manque de maitrise des mécanismes essentiels concernant les politiques budgétaires, monétaires mais aussi la question des taux de change. Il faut comprendre la signification des critères utilisés et les critiques que l'on peut en faire.