Spécialisation

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Lexique

La spécialisation est la concentration de la production d’un pays dans des branches d’activités ou des produits particuliers.

Définition

La spécialisation est la concentration de la production d’un pays dans des branches d’activités ou des produits particuliers. Elle donne lieu à une division internationale du travail (voir cette notion).

La spécialisation internationale dépend de nombreux facteurs. Les économistes mettent en avant notamment le rôle des avantages comparatifs, de la dotation factorielle (voir ces notions).

De manière moins théorique, le rôle de la compétitivité-prix (proposer des prix relativement faibles) et de la compétitivité hors prix (caractéristiques des produits par exemple) sont mises en avant. Voir là encore cette notion.

Tendances

Si les pays en développement ont été et sont encore très souvent spécialisés dans la production et l’exportation de produits primaires (agricoles ou miniers), quelques pays autrefois en développement sont sortis de cette spécialisation comme la Corée du Sud, la Chine, bref souvent des pays du sud-est asiatique. Ces pays se sont spécialisés dans la production et l’exportation de biens nécessitant beaucoup de main d’œuvre non qualifiée (textiles, jouets, assemblage de produits électronique par exemple). Certains comme l’Inde ont pu développer une spécialisation dans des activités de service, comme l’informatique ou la comptabilité par exemple.

Les pays développés ont été spécialisés dans l’industrie mais aujourd’hui se concentrent plus fréquemment dans la production de biens à haute valeur ajoutée (automobile, aéronautique, biens d’équipement professionnels c’est-à-dire machines, etc.). Ils se spécialisent aussi dans certaines activités de service (informatique, finance, transport, ingénierie, communication, etc.).

Pour plus de détails, voir la rubrique « En savoir plus ».

Enjeux

Le premier enjeu est un enjeu de connaissance. Il s’agit de savoir de quoi dépend la spécialisation. Dépend-elle de ressources naturelles et plus largement de la dotation factorielle ? Dépend-elle d’avantages absolus ou comparatifs ? Dépend-elle d’activités de recherche ou provient-elle du type de demande adressée aux entreprises dans tel ou tel pays poussant ces dernières à produire tel type de biens ou services ou plutôt tel autre ?

Le second est un enjeu en termes de stratégies dans les politiques économiques à mener. Si cette spécialisation est construite, peut-on connaître les types de spécialisation les plus favorables à la croissance économique et à l’emploi ? L’État peut-il, et doit-il avoir un rôle dans ces choix ?

Indicateurs

Un premier indicateur simple est bien sûr le solde commercial par produit (différence entre la valeur des exportations et la valeur des importations) ou le taux de couverture par produit (rapport entre la valeur des exportations et la valeur des importations).

Un indicateur plus complexe est celui proposé par le CEPII: les avantages comparatifs révélés. On part de l’idée qu’il n’y aurait pas d’avantage si le solde commercial global était réparti uniformément entre tous les produits. Dès lors, on compare le solde effectif à ce solde théorique ; on peut en déduire les avantages comparatifs révélés et donc le type de spécialisation par produit.

Sachez qu’avec la décomposition internationale des processus de production, le solde commercial est moins pertinent pour connaître la spécialisation des pays.

Erreurs Fréquentes

Croire qu’une spécialisation est donnée une fois pour toute.

Croire qu’une spécialisation est unique. Vous devez être capable de trouver plusieurs exemples de spécialisation pour quelques grands pays comme les États-Unis, la Chine, l’Allemagne et bien sûr la France.

Oublier de relier la spécialisation à la compétitivité hors-prix. Penser au « luxe » pour la France …

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