Epargne

Publié le : - Mis à jour le :

Lexique

L'épargne est, pour un ménage, la partie du revenu qui n'est pas dépensée pour la consommation sur une période donnée.

Définition

Pour les ménages, l'épargne est cette partie de leur revenu qu'ils ne dépensent pas en consommation. Ils vont en général la placer (placements financiers, souvent pour en retirer des revenus futurs. Très souvent, cette épargne est faite en prévision d'un investissement futur (l'acquisition d'un appartement ou d'une maison) ou de l'achat d'un bien de consommation durable coûteux (automobile, par exemple).

Pour les entreprises, l'épargne brute est la partie des bénéfices après impôts qui n'est pas distribuée aux actionnaires. Cette épargne permet l'autofinancement des investissements.

Les ménages ont globalement une capacité de financement (leur épargne dépasse leurs investissements) alors que les entreprises ont en général un besoin de financement (leur épargne est inférieure à leurs investissements).

Tendances

Si l'on se contente de connaître l'évolution de l'épargne des manges en France, 4 périodes se dessinent depuis 1950 :

- de 1950 au milieu des années 1970 : le taux d'épargne augmente de plus de 6 points peut-être du fait de la hausse des revenus et des projets immobiliers des français

- du milieu des années 1970 à 1987 : le taux d'épargne des ménages baisse du fait, peut-être là aussi, de la volonté de maintenir son rythme de consommation face à une staganation des revenus

- de 1987 à 1993 : le taux d'épargne augmente du fait, là encore peut-être, de la crainte du chômage (épargne de précaution) ou du fait d'une volonté de placer une partie de ces revenus ("épargne de spéculation")

- depuis cette date : stabilité du taux d'épargne

Pour plus de détails, voir la rubrique "pour en savoir plus"

Enjeux

Du point de vue de la croissance économique, la capacité d'épargne d'un pays joue un rôle fondamental. En effet, c'est sur elle que repose la capacité de financement de l'investissement : si le pays consomme une grande partie de la richesse créée chaque année, l'investissement risque bien d'être insuffisant pour assurer une croissance soutenue à long terme.

En revanche, si l'épargne est forte, on peut craindre que la consommation soit ralentie et que les entreprises, ne trouvant pas suffisamment de débouchés à leur production, ne la limitent, ce qui enclencherait alors un ralentissement de la croissance. Entre le trop d'épargne et le pas assez, la limite est très étroite. Ajoutons un autre problème qui peut se poser qui est celui de l'utilisation de cette épargne. Elle peut effectivement poser problème : sert-elle vraiment l'activité productive ? Derrière ce problème se pose celui de l'efficacité du système de financement de l'économie.

Indicateurs

  • La comptabilité nationale mesure comme indicateur principal le taux d'épargne. Celui-ci peut être calculé pour chaque catégorie d'agents, essentiellement les ménages et les entreprises, ou pour l'ensemble de la nation. On a donc les taux suivants :
  • Taux d'épargne nationale = (Epargne nationale / PIB) x 100
  • Taux d'épargne des ménages = (Epargne brute des ménages / Revenu disponible brut) x 100
  • Taux d'épargne financière des ménages = (capacité de financement des ménages / Revenu disponible brut) x 100
  • Taux d'épargne des entreprises = (Epargne brute des sociétés / valeur ajoutée) x 100
  • Mais on peut également mesurer ce que Keynes a appelé la propension à épargner, en comparant le montant de l'épargne au revenu. Keynes distingue deux sortes de propension à épargner :
  • la propension moyenne à épargner (E/R) nous donne la part du revenu qui est épargnée.
  • la propension marginale à épargner (accroissement de l'épargne/accroissement du revenu) nous donne la proportion dans laquelle l'épargne s'accroît quand le revenu augmente. Logiquement, plus le revenu s'accroît, plus la part consacrée à l'épargne augmente.

Erreurs Fréquentes

  • Ne confondez pas montant de l'épargne (donné en euros ou en dollars, par exemple) et taux d'épargne (qui correspond à une proportion)
  • Ne conondez pas non plus épargne (ressource) et investissement (emploi)
  • Ayez une idée de l'ordre de grandeur du taux d'épargne dans un pays comme la France : on donne en général le taux d'épargne des ménages, qui est de l'ordre de 15 à 16 % (du revenu disponible).
Chapitre(s) associé(s)
Il y a 3 extrait(s) de JT associé(s) à la notion Epargne