Effet de richesse
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Lexique
L’effet de richesse caractérise les conséquences sur la consommation des ménages d’une variation de la valeur de leur patrimoine.
Définition
L’effet de richesse caractérise les conséquences sur la consommation des ménages d’une variation de la valeur de leur patrimoine.
L’effet de richesse peut être positif si la valeur des actifs, du patrimoine, possédés augmente (augmentation de la valeur du logement possédé ; hausse du cours des actions ou des obligations possédées) : dans ce cas, la consommation va augmenter, les individus se sentant plus riches.
L’effet de richesse est négatif lorsque la baisse de la valeur du patrimoine des ménages (baisse des prix des logements, des cours des actions ou des obligations) entraîne une baisse de la consommation.
Tendances
Les études d’économistes et de statisticiens ont pu montrer que ces effets de richesse étaient réels dans les pays anglo-saxons (estimées parfois autour de 5 cents pour une augmentation d’un dollar de richesse supplémentaire) mais quasiment inexistants en France. Cependant, en France, de nouvelles études semblent indiquer l’existence de ces effets de richesses mais relativement faibles (notamment par rapport à d’autres déterminants de la consommation) : ainsi, un doublement de la richesse se traduirait par une hausse de 8 à 10 % de la consommation.
Enjeux
Les effets de richesse peuvent jouer lors des crises financières. En effet, lors d’une crise financière, la valeur des titres financiers baisse entraînant une réduction de la valeur du patrimoine des ménages. Ces derniers face à l’importante baisse de leurs titres seraient amener à plus épargner (par crainte de l’avenir ou par volonté de maintenir constante la valeur de leur patrimoine mais sous une forme moins risquée) et à moins consommer. La baisse de la consommation entraînerait une réduction de la demande globale approfondissant la crise économique.
En phase de reprise économique et d’amélioration de la situation des marchés financiers, les mécanismes inverses peuvent se produire. L’augmentation du patrimoine financier des ménages leur permettant de moins épargner et de plus consommer, accélère la phase de reprise économique.
Un autre enjeu de ces effets de richesse concerne la politique monétaire. En période de crise financière et économique, la baisse des taux d’intérêt peut avoir un impact sur la croissance passant par ces effets de richesse. En effet, une baisse des taux d’intérêt peut s’accompagner d’une hausse de la valeur des actifs par le biais, par exemple, de capacité plus grandes à emprunter pour placer ce qui est emprunter sur les marchés financiers ce qui augmente le cours des valeurs mobilières et donc le patrimoine financier des ménages qui pourront plus consommer.
Indicateurs
On peut mesurer l’existence ou non des effets de richesse en calculant l’élasticité de la consommation aux variations du patrimoine des ménages, c’est-à-dire en divisant le taux de variation de la consommation des ménages par le taux de variation de la valeur de leur patrimoine.
Erreurs Fréquentes
Il ne faut pas confondre l’effet de richesse (ou de patrimoine) avec l’effet d’encaisses réelles qui correspond aux effets des variations de l’indice général des prix (des biens et services consommés), et non donc des actifs possédés, sur la consommation ; dans ce dernier cas, c’est une baisse générale des prix qui implique une hausse de la valeur des encaisses possédées (des liquidité détenues) et donc des dépenses possibles (la valeurs des encaisses toujours disponibles gardant la même valeur réelle).