Dépression
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Lexique
La dépression est une baisse forte et durable de la production.
Définition
La dépression est une baisse forte et durable de la production.
La dépression prend place après le retournement de l'activité (la crise au sen strict du terme) si la production (mesurée par le PIB) baisse de manière durable. Elle prend fin avec la reprise de l'activité. Elle se traduit notamment par une forte augmentation du chômage.
Tendances
Les dépressions sont rares car le PIB connaît plus souvent des phases de ralentissement qui peuvent être forte (après les Trente glorieuses par exemple) et durables. La crise de 1929 est considéré comme une dépression (parfois appelée la Grande Dépression). Au cours de cette dépression, la production a baissé de 24 % environ aux États-Unis de 1929 à 1933 et le taux de chômage est passé de 3,2 % à 24,9 % (Source : O. Blanchard et D. Cohen, Macroéconomie, 5e édition, Pearson, 2011).
Actuellement, certains pays européens connaissent aussi une dépression : la Grèce a connu depuis 2008 six années de baisse du PIB (soit au total une baisse de 25 % environ du PIB … sans que l'on aperçoive une reprise de l'activité !).
De même, l'Italie comme l'Espagne et le Portugal ont connu, depuis 2008, quatre années sur six de baisse du PIB voire cinq années sur six pour la Croatie. Pour tous ces pays le taux de chômage a augmenté de 2008 à 2013 de 6,4 % à 12 % environ pour l'Italie, de 9,4 % à 26,5 % environ pour l'Espagne, de 8,2 % à 17,4 % environ pour le Portugal, de 8,7 % à 16,6 % environ pour la Croatie.
Enjeux
Quels sont les causes de ces dépressions ?
Les deux grandes dépressions connues (voir rubrique « tendance ») sont sans doute très différentes mais ont certainement un point commun : c'est que le système financier a été la cause, le point de départ ou en tout cas un chaînon essentiel qui a prolongé la baisse de l'activité qui nécessite des financements qui n'existaient plus.
Comment lutter contre les dépressions ?
Les erreurs commises lors de la crise de 1929 n'ont pas été répétées lors de la crise des subprimes : politiques de relance par endettement public et injection de liquidités (baisse des taux d'intérêt, etc;). Toutefois, on voit avec la dépression actuelle que ces politqiues créent des effets pervers : un endettement public très fort alors que la dépression n'est pas terminée. Un dilemme se pose : faut-il réduire ces déficits publics pour réduire la dette par des politiques d'austérité au risque d'approfondir la crise (c'est la stratégie actuelle) ou faut-il laisser filer les déficits pour créer suffisamment de croissance, croissance qui engendrerait des revenus permettant de financer cet endettement au risque cette fois-ci d'une « faillite » des États ou d'une difficulté énorme de financer ce déficit ?
Indicateurs
La baisse de la production est mesurée par le taux de croissance du PIB qui doit être négatif.
Erreurs Fréquentes
Terme finalement peu utilisé et donc l'erreur serait de l'utiliser … abusivement, lorsque la baisse du PIB n'est que conjoncturelle et donc au total relativement faible.