Chocs d'offre et de demande

Un choc d'offre est une variation imprévue des conditions de production qui affecte les producteurs.

Un choc de demande est une variation imprévue de la demande globale adressée aux producteurs.

Un choc d'offre est une variation imprévue des conditions de production qui affecte les producteurs. Cette variation peut être positive et permet d'accroître l'offre, les quantités produites ; elle peut être négative et réduit donc l'offre, les quantités produites. Il s'agit d'un choc qui peut affecter directement les facteurs de production. Par exemple, un tremblement de terre est destructeur d'usines donc de capital. À l'inverse, l'arrivée de travailleurs immigrés accroit le nombre de travailleurs donc les vapacités de production. Ce choc peut aussi affecter indirectement les capacités de production. Ansi, une baisse des impôts payés par les entreprises accroît la rentabilité et donc incite à produire plus (et/ou à baisser les prix de vente). A l'inverse, une hausse du prix du pétrole a évidemment l'effet ... inverse : les coûts de production augmentent et n'incitent pas les entreprises à produire plus.

Un choc de demande est une variation imprévue de la demande globale adressée aux producteurs. Cette variation peut être positive et pousse donc les producteurs à produire plus et/ou à augmenter les prix ; elle peut être négative et a donc les effets inverses et notamment une baisse de la production. Ces chocs de demande peuvent être très divers : hausse des dépenses publiques, baisse des impôts payés par les ménages ou par les entreprises (elles peuvent acheter, donc demander, plus de machines, l'investissement étant vous le savez un élément de la demande).

Il n'y a pas de tendance à y avoir plus de chocs d'offre ou plus de chocs de demande.

Comprendre la nature du choc est essentiel du point de vue de la politique économique à mener notamment en cas de choc négatif. Par exemple, la crise actuelle (qui a débuté en 2007) est-elle plutôt un choc d'offre ou de demande. S'il s'agit d'un choc de demande (les banques n'alimentant pas suffisamment les demandes de crédit pour consommer, produire et investir), il faut relancer la demande. A l'inverse, certains économistes pensent que la longueur de la crise signifie qu'il ne s'agit pas vraiment d'une crise conjoncturelle de la demande mais d'un problème d'offre, les entreprises françaises ayant des taux de marge faibles qui empêchent de financer le développement de capacités productives. Dans ce cas, les politiques de relance sont inutiles : il faut restaurer la compétitivité des entreprises.

Il n'existe pas d'indicateurs qui mesureraient l'existence d'un choc d'offre ou d'un choc de demande ou alors il s'agit de multiples indicateurs selon la nature du choc (destruction de bâtiments et de machines, hausse d'impôts, forte hausse du SMIC, etc.).

Ne pas penser d'utiliser ces notions pour comprendre le changement d'évolution de l'activité économique.