Banque
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Lexique
Une banque est une institution financière qui octroie des crédits et collecte des dépôts.
Définition
Une banque est une institution financière qui octroie des crédits, collecte des dépôts et assure les services de paiement de ses clients. On parle souvent de banques de 2nd rang.
Ces différentes fonctions sont nécessaires pour définir une banque. Une banque est donc un intermédiaire financier entre les agents à besoin de financement et agent à capacité de financement : elle collecte une épargne et l’utilise pour satisfaire les besoins de financement d’autres agents économiques. Toutefois, elle doit toujours pouvoir restituer ces fonds à ses clients : il s’agit même d’une obligation juridique de ces fonds que le droit appelle les « fonds remboursables du public ».
Du point de vue économique, une banque a une autre spécificité importante : elle a un pouvoir de création monétaire, c’est-à-dire qu’elle peut accorder des crédits sans forcément détenir et utiliser une épargne préalable. Les économistes parlent de création monétaire ex nihilo.
Enfin, une banque gère les moyens de paiement de ses clients. Elle assure ce service d’une part en alimentant en monnaie fiduciaire ses clients, d’autre part en assurant les autres types de règlement que ce soit par chèque, par carte bancaire ou par virement notamment.
Tendances
Sur le très long terme, s’il y a toujours eu des opérations bancaires (des prêts sont attestés dès l’antiquité), la création d’institutions spécialisées, banques ou établissements de crédit, est relativement récente. La bancarisation de la population a commencé à réellement se développer au XIXe siècle en France, pour être quasiment totale aujourd’hui (99 % de la population a ainsi un compte en banque même si parmi ces 99 % un certain nombre n’ont pas accès à tous les services bancaires comme l’accès à une carte bancaire). Les banques sont ainsi un acteur incontournable dans l’utilisation des moyens de paiement des ménages et dans la distribution des crédits.
L’importance des banques pour le financement des entreprises s’est développé aussi notamment vis-à-vis des petites et moyennes entreprises. Cependant, depuis les années 1980, le financement des entreprises, surtout les plus grandes, change : il passe d’un financement bancaire à un financement pas les marchés financiers. Cependant, cela ne signifie pas que les banques se désengagent du financement de ces entreprises : elles participent en réalité à ce financement d’une part en achetant ces titres (certains d’entre eux plutôt) d’autre part en organisant leur placement. En effet, les banques ont connu une évolution importante de leur activité, grâce notamment à la loi bancaire de 1984. Les banques sont devenues de moins en moins spécialisées, elles sont de plus en plus des banques dites universelles, leurs activités ne concernant plus seulement les activités dites de détail (tenue des comptes, prêts aux ménages et aux PME) mais aussi des activités d’investissement et de gestion d’actifs.
Cette évolution se traduit par une augmentation de la taille des banques, de la concentration bancaire malgré l’implantation de nombreuses banques étrangères sur le territoire français par le biais d’agences ou de filiales.
Enjeux
Un enjeu qui concerne les banques est leur rapport avec l’État. En effet, gérant les moyens de paiement de leurs clients qui sont non seulement des entreprises mais aussi des individus et donc les citoyens, elles ont une mission d’intérêt général. De ce point de vue, le pouvoir politique, l’État, ne peut se désintéresser de la gestion par les banques de ces moyens de paiement. Le contrôle de l’activité des banques de 2nd rang peut parfois être encore plus large. Ainsi, des responsables politiques, en France, ont considéré que l’orientation du crédit bancaire devait tenir compte de l’intérêt général tel qu’ils le définissaient. D’où des périodes de nationalisation des banques de 2nd rang et la prédominance de banques publiques. Actuellement, l’État nationalise les banques plus pour les sauver en cause de risque de défaillance que pour orienter les crédits qu’elles accordent. Ce sauvetage (qui peut prendre d’autres voies que la nationalisation) peut, par ailleurs, créer un autre problème, celui de créer un aléa moral favorisant la prise de risque de ces grandes banques too big too fall, sachant que l’État les aidera en cas de difficultés financières.
C’est aussi par la réglementation que l’État agit. Pour prévenir les crises bancaires notamment, les autorités de surveillance bancaire contrôle les banques et surveillent le respect de la réglementation bancaire notamment des ratios de solvabilité. Le caractère très technique des activités bancaires entraîne une difficulté particulière pour les autorités de surveillance, celle d’évaluer et de mesurer les risques pris par les banques. Dès lors, une certaine marge de manœuvre est laissée aux plus grandes banques pour mesurer les risques pris, ce qui est parfois contesté. De plus, les passages, qui ne sont pas si rares, du personnel des banques vers des autorités monétaires et financières chargé de les contrôler et de les superviser sont souvent mis en cause pour surveiller efficacement les risques pris.
Face à ces problèmes, des économistes estiment qu’il serait plus efficace de séparer plus nettement les activités les plus risquées des banques sur les marchés financiers des activités d’intérêt général notamment celles de gestion des dépôts de la clientèle : il s’agit donc de mettre en sécurité les moyens de paiement des clients.
Indicateurs
Il existe des indicateurs permettant d’évaluer le nombre de banques et la concentration du secteur bancaire en prenant comme critère le total de bilan, la capitalisation boursière, les fonds propres mais aussi le montant des dépôts, des crédits distribués, etc.
Le rôle direct des banques dans la création de richesse est mesuré de manière particulière par le produit net bancaire (plutôt que par la valeur ajoutée), qui est, d’après l’INSEE, la différence entre les produits et les charges d'exploitation bancaire. Plus précisément, cette différence correspond à la marge d’intermédiation (intérêts reçus moins intérêt) qui correspond à leur rôle d’intermédiaire financier. Le produit net bancaire comprend aussi les ressources liées aux commissions et les plus-values éventuelles comme les moins-values sur les opérations sur les titres financiers ; il tient compte aussi des dépenses d’exploitation comme les salaires.