Comportement mimétique

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Lexique

Un comportement mimétique, sur les marchés financiers, est un comportement d’achats ou de ventes de titres financiers imitant les comportements des autres agents sur le marché.

Définition

Un comportement mimétique, sur les marchés financiers, est un comportement d’achats ou de ventes de titres financiers imitant les comportements des autres agents sur le marché.

Un comportement mimétique ne se base donc pas sur une évaluation rigoureuse et rationnel du rendement du titre financier mais sur le comportement prédominant des autres acteurs qu’ils achètent des titres ou qu’ils les vendent.

Tendances

Ces comportements mimétiques apparaissent lors des bulles spéculatives qui finissent par éclater. Ces comportements mimétiques ont pu apparaitre à toutes les époques. Ainsi, au XVIIe siècle, une spéculation sur les bulbes de tulipe liée à des comportements mimétiques a engendré un prix des bulbes sans aucune mesure avec ce que pouvait rapporter les tulipes : d’après certaines évaluations, un bulbe de tulipe pouvait coûter 25 000 € au prix d’aujourd’hui, un bulbe de tulipe aujourd’hui valant moins de 2 € !

Au XIXe siècle, de nombreuses bulles spéculatives se sont formées. Plus récemment les plus connues sont celles de la crise de 1929 sur les marchés boursiers aux États-Unis : l’indice Dow Jones passe de près de 400, au niveau le plus fort de la spéculation à la hausse, à un indice d’un plus de 40 en 1932 soit une division par 100 ! On peut citer aussi la crise des valeurs technologiques (dite la « bulle internet ») en 2001-2002 aux États-Unis portant sur les entreprises de la « nouvelle économie » c’est-à-dire dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication et encore plus près de nous la crise financière de 2007-2008 : elle a eu pour origine une bulle spéculative liée à ces comportements mimétiques dans l’immobilier dont les prix ont fortement augmenté pour baisser ensuite.

Indicateurs

Ces comportements mimétiques peuvent être observés par les variations d’un côté du nombre de titres échangés et du prix du titre et d’un autre côté des résultats financiers des titres des sociétés en question ou des taux d’intérêt ou des loyers. Lorsque ces évolutions sont divergentes ou peu proportionnées, on peut penser qu’il y a une bulle spéculative qui se forme basée sur des comportements mimétiques.

Erreurs Fréquentes

Ces comportements mimétiques peuvent entraîner la formation de bulles spéculatives qui peuvent être considérées comme irrationnelles ou rationnelles. En effet ce n’est pas forcément par un calcul rationnel sur la valeur du titre que s’opèrent les placements financiers des agents : ces derniers peuvent simplement suivre ce que font les autres épargnants. Évidemment, à tout moment, ces comportements mimétiques peuvent aboutir à une valeur du titre qui ne correspond pas à sa valeur fondamentale, qui reposerait sur une anticipation objective des revenus futurs de ces titres. Dès lors, une correction à la baisse (si le titre est surévalué du fait de ces comportements mimétiques irrationnels) ou à la hausse (si le titre est sous-évalué par des comportements mimétiques) peut se produire et souvent de manière brutale : tous les agents voulant vendre en même temps ou acheter en même temps les titres en question.

On peut penser aussi que ces comportements mimétiques gardent une part de rationalité. En effet, la valeur du titre dépendant des comportements d’achats et de ventes des agents économiques, une tendance majoritaire à l’achat de titres par exemple se traduira par une tendance à la hausse de la valeur du titre : il est donc rationnel de suivre la tendance du marché puisque la valeur du titre a tendance à augmenter. Les bulles spéculatives qui se forment peuvent avoir pour partie un fondement rationnel.

Quoi qu’il en soit, la conséquence de ces comportements mimétiques sera une tendance à voir la valeur des titres ne pas refléter leur valeur réelle, fondamentale, ce qui sera source de retournements brusques et parfois importants des marchés financiers. Ces fortes variations des marchés financiers rendent le financement des activités économiques incertaines.

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