Capital humain

Le capital humain est l'ensemble des capacités physiques et intellectuelles à produire d'un individu.

Le capital humain est l'ensemble des capacités à produire d'un individu. Ces capacités sont liés notamment à l'état de santé et de savoir.

En effet, un individu en bonne santé est capable de travailler plus et de manière plus efficace qu'un individu malade ; de même, un individu ayant acquis un savoir utile à la production par son expérience professionnelle, sa formation initiale ou encours d'activité sera plus efficace.

En France, les dépenses en capital humain ont tendance à augmenter en % du PIB à long terme mais, pour la France, depuis le milieu des années 90, la tendance est plutôt à la baisse. A long terme, le niveau d'éducation de la population s'élève et la proportion (encore forte cependant) des individus qui sortent du système éducatif sans diplôme à tendance à baisser. (cf « En savoir plus »).

Concernant l'état de santé de la population française, il a tendance à s'améliorer si l'on en croit l'évolution de l'espérance de vie.

Dans l'ensemble des pays, les évolutions peuvent être diverses du fait des difficultés à financer les dépenses de santé et de scolarisation (dans certains pays en développement), du fait aussi des difficultés à améliorer l'état de santé de la population (SIDA dans certains pays africains, maladie cardiovasculaires ou importance de l'alcoolisme dans les ex pays de l'Est et la Russie par exemple).

Investir dans le capital humain pose la question de savoir qui investit ? Le calcul rationnel pousse les individus à comparer les bénéfices d'une dépense en formation (salaire plus élevé) ou dans le domaine de la santé (plus grande capacité productive et donc des revenus plus élevés). Mais, du fait de l'existence externalités positives (un individu en bonne santé est moins porteur de maladies contagieuses pour les autres ; un individu bien formé est plus productif pour les employeurs), l'intervention de l'État peut se justifier économiquement. Socialement aussi, un financement collectif permet d'offrir ce type de service aux plus défavorisés. Pour ces raisons, ces dépenses sont souvent financées de manière collectives comme en France.

Lorsque l'État investit dans ces domaines, se pose la question du type d'intervention. Dans l'éducation, beaucoup d'économistes estiment que dans les pays en retard du point de vue technique, les dépenses devraient être concentrées dans le primaire et le secondaire (la stratégie d'imitation des modes de production des pays les plus avancés semble la plus efficace). A l'inverse, dans les pays les plus avancés, les dépenses doivent être affectées prioritairement à l'enseignement supérieur (il faut innover et pour cela former des ingénieurs, des chercheurs). On voit d'ailleurs qu'il ne suffit pas de remplacer des individus non formés par des individus mieux formés : c'est le lien avec les techniques de production et le progrès technique qui est fondamental.

Enfin, il ne faut pas oublier qu'un meilleure état de santé et un meilleur niveau de formation est aussi source de bien-être. Cela est évident pour l'état de santé mais pour la formation il en est de même : un niveau de formation élevé permet une plus grande liberté de choix (emploi notamment).

Les dépenses en capital humain, qui sont des investissements, peuvent être mesurées par les dépenses de santé (infrastructures sanitaires, etc.), les dépenses de formation initiale et continue (infrastructures scolaires là aussi mais aussi dépenses de personnels, achats de services de formation par les individus et les employeurs, etc.).

Pour des comparaisons dans le temps et dans l'espace, on peut rapporter ces dépenses au PIB ou au nombre d'habitants (parfois, il peut s'agir d'un nombre de lits d'hôpital par habitant).

Lecture unilatérale des données reliant « éducation » et/ou « santé » et « croissance » : corrélation dans les deux sens.